Au début des années 80, Audi fait un ravage en rallye avec sa Quattro et ses 4 roues motrices. Elle fait preuve d’une grande efficacité et pour aller plus vite que la Quattro il faut faire plus petit, plus agile et plus léger. Alors chez Citroën, Guy Verrier le directeur du service compétition de la marque aux chevrons, fait étudier par le biais d’un concours différentes solutions par des préparateurs. Ainsi Lotus, Mathiot et Strakit ont travaillé sur un proto Visa. On vous parlera ici de la Visa Strakit.
La Visa Strakit en détails
Strakit a réalisé en un temps record une Visa 4×4 à moteur central. Elle porte la dénomination « S » (pour Strakit) et a nécessité 1 500 heures de travail. Par rapport à une Visa de série, l’empattement a été allongé, sans le moindre porte-à-faux avant ni arrière. La carrosserie est en polyester avec un capot avant qui ne recouvre plus qu’un gros radiateur en alu. Les ailes deviennent énormes afin de recouvrir les roues repoussées vers l’extérieur. A noter qu’aucun arbre de transmission ne passe sous la voiture. En effet le pont est disposé le long de la boîte de vitesses en avant du moteur. A l’intérieur c’est le stricte minimum: un volant, 3 pédales, un levier de vitesses et un compte-tours.
Un moteur de CX
Côté motorisation elle a reçu différents moteurs tous issus de la CX. A chaque fois avec des carburateurs double corps pour une cylindrée de 1 995 cm3 de 192 ch à 2 498 cm3 développant 220 ch.
Avec un poids plume de 935 kg cette Visa Strakit s’est montré très agile et maniable en rallye. Et même si l’aventure s’est rapidement arrêtée on aura eu l’occasion de la voir en test réel dans les mains de Philippe Wambergue. Au final la Visa Strakit fait partie de ces protos qui ont apporté beaucoup d’idées dans le monde des rallyes. Quelques unes d’entre elles ont certainement été utiles pour la réalisation de la célèbre Peugeot 205 T16.
No Comment! Be the first one.